Ce projet de recherche technologique a été réalisé par Maxence Soret et Romain Fichaux, deux étudiants de l'INSA Strasbourg, accompagnés de 5 étudiants en architecture, dans le cadre de leur 5ème année d'études en FIPGE5 (Génie électrique par alternance). Leur travail explore comment intégrer l'agrivoltaïsme en milieu urbain pour allier production d'énergie renouvelable et développement durable.
Agrivoltaïsme Urbain : L’Énergie Solaire et l’Agriculture au Cœur de la Ville
Aujourd’hui, face aux défis environnementaux, il est crucial d’innover pour rendre nos villes plus durables. As-tu déjà entendu parler de l’agrivoltaïsme ? Ce concept associe l’énergie solaire et l’agriculture pour optimiser l’utilisation de l’espace et produire de l’électricité tout en favorisant la culture de plantes. Imagine un toit végétalisé produisant de l’énergie ou une rue transformée en espace vert alimenté par le soleil. C’est exactement ce qu’un groupe d’étudiants en ingénierie et en architecture a étudié dans leur projet de recherche.
Qu’est-ce que l’agrivoltaïsme ?
L’agrivoltaïsme consiste à combiner la production d’électricité via des panneaux solaires avec l’exploitation agricole. Ce système existe déjà dans les zones rurales, mais l’adapter aux villes représente un véritable défi. Pourquoi ? Parce que l’espace y est limité, et que l’intégration des panneaux solaires doit être pensée pour s’adapter au paysage urbain. Les panneaux solaires, en plus de générer de l’électricité, protègent les cultures en offrant de l’ombre en cas de forte chaleur ou en s’inclinant pour éviter des dégâts causés par la grêle. Cette innovation permet donc une double utilisation du sol, ce qui est particulièrement intéressant dans un contexte où les villes cherchent à devenir plus écologiques.
Un projet concret : transformer les toits et les rues
Dans le cadre de leur projet, des étudiants ont imaginé deux applications de l’agrivoltaïsme urbain :
• Le toit du bâtiment C de l’INSA Strasbourg : Ce toit, aujourd’hui inutilisé, pourrait devenir un véritable espace vert productif, équipé de panneaux solaires bifaciaux (capables de capter la lumière des deux côtés). Une partie du toit serait aménagée en espace de détente pour les étudiants et le reste dédié à la culture de plantes comestibles.
• Boulevard de la Victoire : Actuellement, cette rue est utilisée par les voitures, mais dans l’avenir, elle pourrait être transformée en zone piétonne et cyclable, agrémentée d’espaces verts et de panneaux solaires fournissant de l’énergie pour l’éclairage public ou des bornes de recharge pour vélos et voitures électriques.
Quels bénéfices pour la ville ?
L’agrivoltaïsme urbain apporte plusieurs avantages :
1. Réduction des îlots de chaleur : En végétalisant les toits et les rues, on diminue la température en été.
2. Production d’électricité verte : Une ville plus autonome énergétiquement et moins dépendante des énergies fossiles.
3. Création d’espaces verts accessibles : Des lieux agréables pour se détendre et se reconnecter à la nature.
4. Encouragement à une mobilité propre : L’énergie solaire pourrait alimenter des bornes de recharge pour vélos et voitures électriques.
Un projet ambitieux mais réaliste Grâce à des outils comme le logiciel ArchiCAD pour la modélisation 3D et Archelios pour les études photovoltaïques, les étudiants ont pu calculer le potentiel énergétique et économique de ces installations. Résultat ? Si le projet nécessite un investissement initial conséquent, il pourrait à terme être rentabilisé par les économies d’énergie réalisées. Ce projet pourrait être un modèle pour d’autres villes souhaitant allier urbanisme et écologie. Il montre que les innovations technologiques et architecturales peuvent transformer nos villes en espaces plus durables et agréables à vivre.
Conclusion : Une ville plus verte, un avenir plus prometteur L’agrivoltaïsme urbain représente une réponse concrète aux enjeux environnementaux actuels. En combinant architecture, ingénierie et écologie, il est possible d’imaginer des villes plus vertes, plus intelligentes et plus durables. Et si demain, ton école ou ta ville intégrait ce type de projet ?